lundi 17 janvier 2011

Sans se soucier des apparences , elle allait et venait librement. On lui avait toujours dit qu'il était important de bien se tenir, d'être polie et correcte, de ne pas faire de vague. Mais elle en avait eu assez. Son père lui disait quand elle était petite qu'il fallait qu'elle profite de la vie, comme bon lui semblerait. Et que sa manière de voir les choses serait toujours meilleurs que ce qu'on lui imposerait de penser. Il était partit. Il n'en pouvait plus de cette femme qui rabaissait quiconque en un regard, qui laissait ses enfants dans leur malheur et ne pensait qu'à sa peine. Sa superficialité et son arrogance avaient eu raison de cette homme patient et fort. Il était partit un matin, elle avait eu le temps de n'apercevoir que ses valises et ce long manteau beige passer la porte. Elle s'était sentie très seule, et avait compris qu'elle devrait avancer pendant de longues années sans appuis, sans soutien. Elle avait accepté ce que sa mère lui avait imposé, avait appris à se taire et à se faire petite, minuscule parfois. Toute son adolescence, elle avait été transparente. Pour les autres et pour elle même. Sa mère ne lui avait appris qu'à se fondre dans les murs, à n'avoir aucun avis et à oublier qui elle était. Le jour où elle avait atteint cet âge de liberté, elle prit ses valises et partit à son tour. Elle ne reprit jamais contact, elle repartit de zéro.

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